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La rémunération du dirigeant : une affaire de spécialistes

En tant que chef d’entreprise, vous vous interrogez sans doute régulièrement concernant votre rémunération. Devez-vous augmenter votre rémunération ? Quelle part attribuer à la partie fixe et la partie variable de votre rémunération ? Pour quels montants ? Pour quelles raisons ? Quels seraient les impacts de ces choix sur votre patrimoine ?

Nous accompagnons nombre de dirigeants qui n’ont pas pu obtenir de réponses à ces questions, par manque d’informations.

Il s’agit ici de développer une approche globale de la situation du dirigeant, tant à titre professionnel que personnel, afin de replacer sa rémunération dans un contexte pertinent.

La première chose à se rappeler est que votre rémunération est adossée à un être vivant, à savoir vous ! C’est un postulat important qui vous évitera de copier la stratégie de rémunération de l’un de vos pairs. Celle-ci évoluera à chaque évènement de votre vie, à chaque projet et à chaque rêve.

L’accompagnement des experts 

Définir ou encore structurer votre rémunération de dirigeant est donc une mission complexe et délicate. Elle nécessite l’accompagnement d’un Conseiller en Gestion de Patrimoine (CGP). En effet, ce sujet crucial balaie plusieurs domaines tels que la forme juridique de votre société, votre statut social, votre fiscalité, votre système de protection social, votre retraite, etc. 

De plus, les évolutions fiscales et juridiques pourront vous pousser à adapter cette stratégie au cours du temps. Ces dernières années, l’arrivée de la flat tax (ou prélèvement fiscal unique), la baisse de l’imposition sur les sociétés ou encore l’évolution de certaines formes juridiques ont rebattu les cartes. C’est l’un des rôles de votre conseiller de se tenir informé sur ces nouveautés et de s’assurer que votre rémunération est toujours alignée sur les nouvelles normes et vos objectifs de vie.

L’impact de la forme juridique 

La forme juridique est le premier élément qui va impacter votre stratégie de rémunération. Elle établit votre statut social ainsi que les conditions de traitement de votre rémunération fixe et variable. À ce sujet, il y a souvent une opposition entre SARL et SAS. Rien d’étonnant quand, selon l’INSEE, ces deux formes juridiques représentent plus de 92,60% des entreprises créées entre 2012 et 2022. 

En règle générale, la différence entre une rémunération en SARL ou SAS n’est pas fiscale, car, dans les deux cas, la rémunération est fiscalisée à l’impôt sur le revenu. Toutefois, votre statut social, et donc, vos charges sociales seraient différentes d’un cas à l’autre.

Dans le cas de la SARL, les cotisations sociales sur la rémunération seront d’environ 45% de votre rémunération nette versée, contre environ 80% en SAS. Vos charges sociales seront allégées, et votre impôt sur les sociétés plus important. Au final, une analyse linéaire montrerait que vos coûts totaux adossés à une rémunération en SARL seraient moins élevés que ceux adossés au salaire en SAS.

Cependant, cette première approche est purement quantitative. Avec votre conseiller, votre rémunération intégrera également des paramètres qualitatifs, tels que votre situation matrimoniale, la composition de votre foyer fiscal, la nature de votre activité ou encore votre préférence entre payer des charges sociales ou mettre en place votre propre système de prévoyance, de retraite et de couverture santé avec des contrats facultatifs.

L’arbitrage en rémunération fixe et variable 

Cet élément n’est pas à définir au hasard non plus. Encore une fois, c’est votre situation et vos projets qui seront déterminants.

Par exemple, si vous avez prévu d’acquérir un bien immobilier à crédit, une rémunération fixe s’inscrivant dans la durée serait la bienvenue pour renforcer votre demande de financement. Votre établissement financier prendra l’intégralité de votre rémunération fixe dans son analyse alors que votre rémunération variable, quant à elle, sera minorée de 20 à 30%. De plus, il n’est pas exclu que cette dernière fasse l’objet d’une moyenne sur les trois dernières années pour lisser toute variation.

La recherche du point d’équilibre entre rémunération fixe et variable peut, dans ce contexte, que se faire “sous-contrainte” de certains critères : votre nombre d’acquisitions immobilières anticipé, votre apport, votre taux d’endettement avant et après projet, etc.

Nous pensons qu’il faut échanger le plus tôt possible avec votre conseiller en gestion de patrimoine pour préparer au mieux votre projet.

Notre conviction

Vous l’aurez compris, les modalités de votre rémunération dépendent de nombreux facteurs et soulèvent également des questions.

Votre conseiller en gestion de patrimoine sera votre interlocuteur central dans l’élaboration de votre stratégie, car il a une vision globale de votre situation. Le cas échéant, il pourra se rapprocher de votre comptable, voire de votre banquier, si vous avez un projet nécessitant un emprunt bancaire. Avec son regard professionnel, son rôle sera de vous guider et de vous accompagner à faire les bons choix pour vous.

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